Développement durable

Construire ensemble un modèle durable et inclusif au service de la communauté universitaire en prise avec notre écosystème

En plaçant le développement durable au centre de son projet, le collectif SERVIR est le seul à proposer la mise en place d’un modèle inclusif et durable de notre Université, un modèle intégré dans notre environnement socio-économique, pour que l’Université soit à la fois créatrice et démonstratrice de solutions au service d’une société en transition. 

Pourquoi mettre le développement durable et l’inclusion au centre de notre projet ?

Le développement durable n’est pas une affaire d’idéologie. Une université comme la nôtre, acteur économique, social et culturel majeur, forte d’une expérience reconnue dans les différents domaines du développement durable (santé, sociologie, sciences de l’éducation, sciences de l’environnement sensu lato, droit, énergies et matériaux d’avenir, management, urbanisme, etc.), d’un patrimoine important (territorial, immobilier et mobilier), et d’un nombre considérable d’acteurs et d’actrices, se doit d’avoir une ambition forte en la matière. Aussi proposons-nous de rassembler les savoir-faire de chacune et chacun, membres de la communauté universitaire mais aussi acteurs et partenaires de notre institution, pour construire ensemble un modèle durable et inclusif pour notre Université.

Lorsque l’on parle de développement durable, on pense en premier lieu écologie et protection de l’environnement. Le modèle que nous proposons inclut cette dimension. Toutefois, le développement durable ne se résume pas à cela. Il est aussi une manière de penser un développement économique créant plus de liens que de biens, et, surtout, constitue une opportunité de repenser notre société et, à notre échelle, notre système universitaire. Ces trois dimensions, environnementale, économique et sociale, considérées de façon conjointe, sont les piliers d’une durabilité forte.

La protection de l’environnement : vers une Université démonstratrice de solutions durables

La responsabilité de l’Université est en premier lieu environnementale. Cette responsabilité passe entre autres par un effort renouvelé pour la gestion durable de nos espaces verts, de nos ressources immobilières (rénovation et isolation de nos bâtiments : cf. le schéma pluriannuel de stratégie immobilière présenté au conseil d’administration de l’Université le 30/09/2021), de nos énergies (évaluation et communication des bilans carbone grâce à l’application GES 1point5 développée par un consortium universitaire français, déploiement de garages à vélo avec prises de rechargement) et de nos déchets (développement du tri sélectif sur tous nos sites mais aussi maîtrise de leur production, notamment sur les sites de restauration, en partenariat avec le CROUS).

Il s’agit aussi de déployer les actions décrites dans la « politique en faveur de la déconnexion », portée par Georgette Dal et adoptée au conseil d’administration en mai 2021 et de poursuivre la politique de frugalité numérique engagée.

La très bonne communication effectuée en ce sens sur certains sites de l’Université (par ex. à Sciences Po Lille) ainsi que les initiatives ou labels existant au sein de l’actuelle Université de Lille (par ex. au Service Universitaire des Activités Physiques et Sportives (SUAPS) ou à Polytech Lille) seront généralisées. Responsabilité environnementale et responsabilité sociale ne sont pas antinomiques d’actions destinées à améliorer la qualité de vie quotidienne sur nos campus et à les rendre plus vivants et attractifs.

Se nourrissant de ses savoir-faire et produits de la recherche et forte de ses liens avec son écosystème, l’Université de Lille pourra se positionner en démonstrateur et/ou testeur de solutions durables innovantes au service et en partenariat avec notre écosystème. Quelques exemples parmi d’autres : gestion de l’eau et de l’énergie ; valorisation des déchets ; production d’énergie non carbonée avec le déploiement gagnant-gagnant de panneaux solaires en toiture de nos bâtiments, déjà présents sur certains sites ; géothermie ; mobilités innovantes, notamment intra- et inter-campus. 

Ces démarches innovantes pour des solutions d’avenir et sources de rayonnement pour notre Université seront portées au sein de nos grands projets, de nos réseaux et de nos accords avec nos partenaires académiques, socio-économiques et culturels régionaux, nationaux et internationaux avec lesquels des « project-hubs » et autres initiatives seront établis et animés.

Un développement économique créant plus de liens que de biens

Passer d’une génération sensibilisée à une génération formée

Le développement durable apporte avec lui son lot de nouveaux concepts et de nouveaux emplois qualifiés auxquels il est indispensable que nos étudiantes et étudiants soient préparés. Le développement durable implique cependant une responsabilité vis-à-vis des moyens. Il serait donc utopique d’envisager de multiplier les nouvelles formations sans moyens supplémentaires (voir la note programmatique du collectif SERVIR sur les moyens récurrents). Ainsi, nous pourrons dans un premier temps fédérer les forces vives existantes et les mettre en valeur. La présence du développement durable dans nos formations et sa visibilité seront par conséquent renforcées.

L’I-SITE, entre autres grands projets portés par l’Université, a intégré l’enjeu sociétal actuel dans les grands axes affichés au travers de ses quatre hubs et programmes gradués associés (« Santé de précision », « Science pour une planète en mutation », « Monde numérique au service de l’humain » et « Cultures, sociétés et pratiques en mutation »). Ces projets majeurs, qui permettent de mettre en valeur et de communiquer notre savoir-faire, seront soutenus à l’avenir à la mesure de leur importance. Ils devront cependant être (mieux) intégrés à notre organigramme universitaire, avec l’objectif que chacune et chacun puisse se les approprier et se sente concerné : le développement durable n’est pas qu’une affaire d’« excellence » réservée à une minorité de sachants. Ces projets s’accompagneront d’un effort de transversalité, reflétant mieux l’enjeu du développement durable, et permettant de créer des liens au sein de l’Université.

Soutenons et faisons confiance aux initiatives de nos étudiantes et étudiants en matière de développement durable en appuyant leurs projets, en les créditant d’ECTS, par exemple au sein de l’unité d’enseignement « Projet de l’étudiant » (UE PE). Ces projets participatifs, sous l’encadrement de collègues de toute composante ou établissement-composante, rassembleront des groupes de diverses spécialisations (aménagement urbain et paysager, architecture, biologie, droit, économie, journalisme, philosophie, géographie, physique atmosphérique, santé, etc.), mais aussi différents acteurs de notre environnement (CROUS, EPST, MEL, Région), et ils seront donc également porteurs d’intégration. La réalisation d’un catalogue d’options et d’UE PE relatives au développement durable conduira à la création de parcours labellisés « développement durable ». Dans le même esprit, des diplômes et certificats universitaires « développement durable » seront encouragés, accrédités et labellisés. Enfin, un travail sera mené pour accompagner les « graduate schools » – dont le fonctionnement est à clarifier – dans le développement de leurs formations relatives au développement durable.

Dans l’ensemble de notre nouvelle offre de formation 2025-2029, le développement durable sera présent de façon cohérente, continue et progressive, depuis la licence jusqu’au doctorat, depuis les formations les plus fondamentales jusqu’aux formations les plus professionnalisantes.

Le développement durable source de collaborations scientifiques

L’innovation a longtemps été considérée comme antagoniste au développement durable. Elle est maintenant reconnue comme source de solutions au service de la performance écologique et sociétale globale. L’Université de Lille, dans sa configuration 2022, offre plus que jamais un potentiel de recherche, d’innovation et d’ingénierie permettant de relever ce défi d’une société en transition afin de se positionner comme un leader national dans ce domaine. Nous devons pour cela afficher nos ambitions et mieux communiquer avec nos partenaires socio-économiques sur l’effort de recherche collectif porté par notre établissement. Sans gommer les recherches de pointe menées par nos différentes équipes, un travail de décloisonnement de la recherche sera également engagé, en facilitant par exemple les projets doctoraux inter-écoles doctorales (ou « graduate schools », quand elles seront mises en place), qui inclura de facto les hubs de l’I-SITE.

Toutes les « transitions » seront pensées en intégrant la problématique du développement durable. Le décloisonnement de nos fédérations de recherche vis-à-vis des domaines et sites de l’Université sera également poursuivi (voir par exemple, l’IREPSE). Des appels à projets, portés par l’I-SITE, sur fonds propres ou avec les partenaires de l’Université, encourageront la collaboration intra- mais aussi inter- et transdisciplinaire au sein de projets de recherche et de financements de projets doctoraux. Le développement durable est porteur d’attractivité et de rayonnement. La recherche dans ce domaine se fera en collaboration avec les grands partenaires locaux (MEL), régionaux (Région ; universités régionales, notamment au travers de la MESHS), nationaux (CNRS, INRAE, INRIA, INSERM, MESRI, HCERES, etc.) et internationaux (Projet IncluSU, alliance avec six universités européennes ; projets 3I : Interrégional, Internationalisation, Initiative).

Relever ensemble les défis liés à l’inclusion sociale

L’Université doit être démonstratrice d’innovation scientifique, pédagogique et culturelle. Mais elle doit aussi être un acteur responsable tant sur le plan sociétal qu’environnemental. L’Université n’existe que par les femmes et hommes qui la constituent, qu’elles et ils soient personnels, étudiant·e·s en formation initiale ou stagiaires de la formation continue.

L’Université est leur lieu de vie quotidienne, un lieu de vie sociale, leur lieu d’activité professionnelle ou de formation. Un modèle durable se fonde par conséquent sur une vision inclusive de cette communauté, en offrant à chacune et chacun des conditions de vie de qualité et facilitées, quels que soient son genre et son origine, socio-culturelle, économique et géographique. En particulier, le collectif SERVIR tiendra les engagements de la présidence passée en portant à la CPU la motion sur l’accueil des étudiants en exil.

Un point d’attention fort est porté sur la politique en faveur des personnes en situation de handicap, visible ou invisible : accès au bâti demeurant à parfaire, personnes ne bénéficiant pas toujours d’un aménagement de leur poste de travail ou de conditions d’études adaptées à leur situation, amélioration du taux d’emploi de personnels en situation de handicap à tous les niveaux de compétence et de responsabilité. Sur ce dernier point, nous renvoyons au conventionnement avec le FIPHFP (Fonds pour l’Insertion des Personnes Handicapées dans la Fonction Publique) porté politiquement par Georgette Dal et défendu devant le jury le 12 octobre 2021. La signature de ce conventionnement, pour quelque 800 000 euros sur trois ans, aura lieu le 19 novembre prochain.

Prôner un modèle de développement durable, pour notre Université, c’est aussi continuer de faire en sorte que les lycéennes et lycéens les plus éloignés, par leur environnement familial, d’une poursuite en étude post-baccalauréat, puissent se projeter à l’Université (cf. le projet « A vous le Sup’ », porté par Sylvie Delmer, dont l’Université a été lauréate en 2019), c’est réduire les inégalités, en particulier sociales, face à la réussite et aux perspectives d’avenir, ne pas gommer les différences mais s’en enrichir. Les mesures en termes de qualité de vie au travail, de vie et de réussite étudiante et de ressources humaines prises pendant la mandature qui s’achève, avec de premières avancées significatives (par exemple, la charte des contractuels BIATSS et la mise en place d’un indemnitaire pour les contractuels sur besoins permanents à compter de septembre 2021), seront poursuivies. Le travail, tout juste engagé, visant la labellisation HRS4R destinée à améliorer les pratiques en matière d’éthique, de recrutement et de condition de travail des chercheurs sera mené à terme.