Pour un rayonnement international et stratégique de toutes et tous

Où en sommes-nous ?

Un modèle durable de notre Université ne peut se construire sans partenariats forts, au niveau régional, national mais aussi international. Grâce au dynamisme des différents acteurs et actrices de terrain, des composantes et unités de recherche et du service des Relations internationales de l’actuelle Université, les RI constituent un axe de développement majeur et se sont structurées autour de :

  • procédures claires pour les différents appels d’offre liés aux mobilités étudiantes ou enseignantes, entrantes ou sortantes (Erasmus et Eramus +, Moblilex, campagnes de professeur·e·s invité·e·s, formation à la langue anglaise des collègues BIATSS et enseignants, …),
  • la mise en place, toute récente, d’un dispositif « Professeur·e·s distingué·e·s »,
  • l’amélioration de l’accueil des étudiantes et étudiants internationaux,
  • reconnue grâce au guichet unique que constitue la « maison Internationale » qui accompagne également les étudiant·e·s lillois·e·s dans leur projet de mobilité,
  • au travers du label « Bienvenue en France »,
  • le développement de l’application « Mobilité » accompagnant les étudiant·e·s dans leurs démarches administratives et la vie de campus,
  • la mise en place d’un système de parrainage/marrainage en direction des étudiant·e·s entrant·e·s,
  • la mise en place d’un programme « Ambassadeurs » en direction des étudiant·e·s sortant·e·s.

Ces différents dispositifs seront confortés et l’offre de services en direction des étudiant·e·s dans leur projet de mobilité  (entrante ou sortante)  via la Maison internationale sera amplifiée.

L’I-SITE a de son côté permis le développement de projets communs forts visant à développer notre réseau de collaborations avec des partenaires ciblés en Nord-Europe (réseau 3 I : International Interaction Initiative, avec les universités du Kent, de Gand et la KU Leuven) ou plus largement en Europe (InclusU : partenariat de 7 universités de différentes régions d’Europe). Même s’il est trop tôt pour évaluer l’impact de ces projets structurants encore jeunes, et même si des ajustements stratégiques pourront être proposés, cet effort d’ancrage de notre Université dans le paysage européen aussi bien d’un point de vue de la recherche que de la formation sera poursuivi.

Les programmes gradués seront soutenus grâce à un effort tout particulier. Ces programmes, adossés aux Hubs de l’I-SITE et mis en place dans le cadre du projet Graduate Research and Education In Lille (GRAEL, appel à projet SFRI), visent à renforcer la formation à la recherche au niveau Master et Doctorat. Prévus dès la dernière accréditation, ils ont vu leur déploiement prendre du retard. Malgré tous les efforts de leurs responsables, ces programmes peinent à se mettre en place d’un point de vue opérationnel :

  • principe de labellisation demeurant opaque pour nombre de collègues,
  • non intégration dans l’offre de formation avec, comme conséquence, une gestion complexe des heures d’enseignement,
  • manque de visibilité en termes de communication interne et externe.

Ce que nous proposons

  • Leur intégration à notre offre de formation, parallèle à la mise en place des « Graduate Schools » (master-doctorat, remplaçant les actuelles écoles doctorales) prévue initialement en 2021, est une étape importante qui permettra de remédier à ces lacunes et de rendre ces programmes plus ouverts, lisibles de tous et toutes, et efficaces.
  • La coordination entre les relations internationales de l’Université de Lille dans sa configuration 2022 et de l’I-SITE sera améliorée. Le modèle de gestion des finances et des ressources humaines de ces projets sera repensé au plus vite pour préparer la fin annoncée de la fondation I-SITE en 2022 et l’intégration de l’I-SITE dans l’organigramme universitaire. La négociation du renouvellement de ce projet s’en trouvera favorisée.

Les relations internationales au sein de l’Université de Lille 2022 : optimiser l’existant et se projeter dans l’avenir.

Favoriser les initiatives des composantes et établissements-composantes…

Le développement des relations internationales au sein de notre nouvel établissement ne peut être édicté d’en haut : ces relations n’existent – et ne peuvent exister – que pour autant qu’elles résultent d’initiatives émanant des composantes, des établissements-composantes et des unités de recherche.

Le collectif « SERVIR l’Université de Lille » s’engage à respecter et appliquer ce principe, repris dans le document de cadrage « Formation internationale » voté à la CEVU en septembre 2021 et qui s’impose encore davantage dans le nouveau périmètre de l’Université. Au-delà de ce principe, ce cadrage vise, par une définition et une dénomination partagées des formations internationales, à gommer les multiples appellations de ces parcours pour les rendre plus visibles et augmenter leur attractivité.

À ce jour, et malgré une dynamique forte à l’échelle de l’établissement, toutes les composantes et établissements-composantes n’ont pas investi le développement des relations internationales à un même degré. L’une des raisons tient au fait qu’il n’y a pas partout les forces humaines pour ce faire : sans personnel d’appui et de temps dégagé pour les enseignants et enseignants-chercheurs, le développement des RI restera à certains endroits une intention qui ne pourra pas se concrétiser. C’est la raison pour laquelle, pour répondre aux enjeux de la subsidiarité, il conviendra d’attribuer à chaque composante et établissement-composante, là où ce n’est pas encore le cas, les moyens nécessaires à l’ouverture à l’international. Ainsi les mêmes chances seront données à chacune des entités de notre nouvelle Université de déployer sa stratégie et de répondre aux différents Appels à Projets stratégiques pour l’établissement comme les Erasmus Mundus Joint Master Degrees (encore appelés Erasmus Mundus).

mais répondant à une stratégie globale d’établissement

Nous pouvons nous féliciter d’être la première université Française par le nombre de programmes coordonnés (au nombre de 800). Par comparaison, Aix-Marseille Université en affiche 350. D’un point de vue opérationnel, leur mise en place au sein de notre Université doit toutefois être repensée et rationalisée : il existe à ce jour de multiples accords, par thème, avec le même établissement mais avec des calendriers différents multipliant inutilement et continuellement les efforts de renouvellement, de mise en place d’échelles de transfert de notes, etc.

Il ne s’agira pas, encore une fois, d’imposer une stratégie top-down sur les accords  mais de favoriser une politique de partage des connaissances et un partage des bonnes pratiques.

Par une meilleure connaissance réciproque et un meilleur partage, les futures délégations internationales pourront être co-organisées et optimisées pour devenir des aides à la promotion de nouvelles collaborations internationales (système de « parrainage »).

La fin de la commission COREI (COmmission des Relations Européennes et Internationales), liée à l’extinction de l’université de Lille dans sa configuration actuelle, offre l’opportunité de repenser le dispositif pour permettre un réseautage plus efficace et une dynamique commune plus forte : le rayonnement et l’attractivité internationale ne sont pas l’affaire de quelques-un·e·s.

Du point de vue de la stratégie d’établissement, il ne s’agira pas davantage d’imposer une zone exclusive d’accords qui n’aurait pas de sens, compte tenu de la diversité de nos formations et de notre recherche. La poursuite du réseau de collaborations ne doit ainsi pas se limiter aux partenaires ciblés en Nord-Europe initiée par l’I-SITE

Les cotutelles de thèses offrent, pour leur part, une possibilité supplémentaire d’augmenter notre ouverture à l’international, en simplifiant leur mise en œuvre, dont la complexité fait actuellement fuir de nombreux collègues et doctorant·e·s.

En matière de mobilités, entrantes et sortantes, étudiantes et enseignantes, une urgence consiste à obtenir de l’agence Erasmus le rétablissement de notre enveloppe budgétaire, fortement impactée à la baisse cette année. Des pistes restent à explorer pour favoriser et encourager les mobilités sortantes des enseignant·e·s.

Une gouvernance favorisant l’ouverture internationale

Notre modèle de gouvernance souhaite casser les silos existant actuellement entre formations, recherche et relations internationales. En pensant ces trois vice-présidences non pas comme autant de silos mais comme un triptyque, avec des vice-présidences déléguées ayant le rôle d’articulateurs entre ces trois pans, l’ouverture internationale sera favorisée, parce que consubstantielle des divers projets portés par notre établissement.

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Notre diversité est notre richesse.
Par un effort commun rationalisé et facilité, c’est cette diversité qui permettra à notre rayonnement international de franchir une nouvelle étape. Le modèle de gouvernance proposé par « SERVIR l’Université de Lille » favorisera les interactions entre les services RI, de la Recherche et de la Formation afin de mettre en place une ouverture internationale intégrée, qui ne déconnecte pas ces deux volets majeurs et immuables de l’université publique.